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LE STRESS : UN FAUX CARBURANT DE LA PERFORMANCE – écrit par N. VERHEYE

En introduction, j’écrirai quelques lignes sur que l’on peut entendre par stress. Dans un deuxième temps, une entreprise performante a t-elle besoin de faire du stress un carburant de la performance ? Dans un dernier temps, les limites de ce mode de fonctionnement.

Tout d’abord, le stress est un mot aujourd’hui utilisé de plus en plus souvent et derrière de nombreux problèmes de santé rencontrés dans nos sociétés se cache souvent ce mot « Je suis hyperstressé, je ne m’en sors plus, je stresse, j’ai un examen, je stresse… » Le stress est devenu la source de tous les maux…Telles sont les expressions que l’on peut entendre aujourd’hui…Malheureusement, ce mot a une origine bien plus lointaine qu’a ce jour et fait l’objet de nombreuses études depuis le début du siècle (Hans SEYLE a fait de nombreuses études à ce sujet). Dans, un contexte de mouvance général où tout change vite, trop vite et où toute personne est obligée de s’adapter en permanence, Le stress prend de multiples facettes que ce soit au niveau physique, psychologique et / ou émotionnel. L’environnement actuel des rapports sociaux, la vitesse des changements, les troubles de nuisance sonore, visibles, la violence, les embouteillages sont autant d’agents stressants qui peuvent amener l’individu à être en stress permanent, donc « lourd » et ne plus pouvoir « assumer » et le gérer…Il en est de même au travail.

Les entreprises doivent s’adapter en permanence à l’environnement économique difficile, la crise, la recherche de nouveaux clients, faire preuve de créativité, être performante mais surtout le rester, ce qui est le plus difficile d’ailleurs. On entend très souvent le discours « Il faut satisfaire les actionnaires qui croient en nous » … Mais qu’est-ce que la performance d’une entreprise ? Atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée en utilisant les outils et moyens qu’elle se donne. A mon humble avis, une entreprise ne peut exister, vivre et devenir performante qu’avec ses hommes. Les salariés représentent son capital humain en lequel elle doit investir.

Les technologies évoluent, les méthodes de travail évoluent également (travail en réseau, flexibilité, polyvalence) et par conséquent génère un stress inhérent à tous ces changements. Or l’homme par définition peut s’adapter au changement, et heureusement sinon il n’évoluerait pas, mais peut-être pas de manière rapide et efficace que le souhaite la vie d’entreprise aujourd’hui. Certains seulement.

Ceux-là d’ailleurs ont des postes à responsabilité et ont cette capacité à s’adapter facilement et rapidement. L’entreprise s’appuient sur ces personnes et les « utilisent » comme carburant. Seulement, ce sont des managers qui ont des équipes à encadrer, motiver.

Un stress au travail se développe et est marqué par une charge de travail de plus en plus importante, de multiples demandes dans l’urgence, une pression permanente que constitue les licenciements, faillites et l’emploi précaire. Cela peut engendrer une tension générale qui peut amener les salariés à un sentiment de détresse et d’isolement dont le travail est lié à la rentabilité plutôt qu’à un environnement social. Cela ne laisse plus de place aux dialogues et à la communication….

Il est donc indispensable que l’entreprise mettent en ouvre les moyens pour diminuer le stress au travail pour qu’il devienne un carburant pour celle-ci. Là encore, elle doit s’adapter au changement…

On constate que de nombreuses entreprises mettent en œuvre les moyens de leurs choix et objectifs. Cela dépend bien évidemment des moyens dont elle dispose. Il est clair qu’un grand groupe peut déployer tous les outils (GPEC, stages extérieurs, formations managériales, formation en développement personnel…). Ne parle-t-on pas de stage sur la gestion du stress, la sophrologie…

Mais ce n’est pas le cas pour toutes. Les petites entreprises ne fonctionnent pas sur un modèle « actionnaires » et sont peut-être moins confrontées à ce genre de préoccupation.

Y aurait-il eu une prise de conscience de la part des entreprises et des pouvoir publics ?

Pourquoi avoir voté une loi qui oblige les entreprises à rencontrer chaque collaborateur une fois tous les 2 ans pour avoir un entretien individuel ? Un moment d’échange avec les managers pour donner un cap, des objectifs individuels…Il a fallu attendre que des suicides soient mis au grand jour (France TELECOM, RENAULT) pour que les choses changent ou évoluent tout du moins. Ces entreprises n’utilisent-elles pas le stress comme carburant de la performance…Le prix a été cher payé.

Aujourd’hui les risques psychosociaux doivent être inscrits dans le Document Unique des Risques Professionnels et le stress est considéré comme facteur majeur.

Il est géré par les certaines entreprises avec la mise en place de formation telles la gestion du stress, la sophrologie. Des grandes entreprises installent des salles de sport dans leurs locaux pour diminuer le stress. Elles agissent pour le bien du collaborateur et à ce moment là minimise le risque de stress permanent. Elles ont compris l’impact de leurs actions et se donnent les moyens d’atteindre leurs objectifs qui ne sont autres que d’être prospère et génératrice d’emplois. La QVT est ainsi mise en place.

En conclusion, je dirai que le stress doit être utilisé comme carburant de la performance à petite dose et certaines entreprises l’ont bien compris. Mais cela prendra du temps pour changer les choses. Celles qui ne s’adapteront pas et continueront à fonctionner de telle sorte rencontreront des problèmes d’absentéisme, de maladies telle la dépression, la démotivation, les accidents du travail qui auront un impact financier à coup sûr .

Ces éléments n’étant pas ceux de la performance, il appartient aux entreprises à mettre en œuvre ce qu’elles estiment nécessaire à son leur fonctionnement et à leur performance. Tout système a ses limites et le prix à payer doit être à sa juste valeur.

Il faut simplement en prendre conscience et agir en ce sens.

Natacha VERHEYE

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Psychologie de l’entreprise : le stress comme carburant de la performance

De nos jours, les grandes firmes (edf, axa, club méditerranée…) utilisent le stress comme « carburant » de la performance. c’est un management de « mise sous tension » qui repose sur la logique du « gagnant-gagnant » qui s’appuie elle-même sur une exigence implicite du dépassement permanent. le stress naît du renforcement de systèmes d’évitement, conflits au niveau de l’organisation par les systèmes de défense individuels. ce management est efficace pour l’entreprise sur le plan de la performance, il suscite à un autre niveau, des sentiments de mal-être. le stress est un atout pour les sociétés..

Psychologie de l’entreprise : le stress comme carburant de la performance

L’entreprise entretien l’illusion que le management par le stress est le plus efficace mais ce système, à long terme donne des résultats inverses.

Psychologie de l’entreprise : le stress comme carburant de la performance

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Le stress est-il une condition de performance en entreprise ?

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Directeur de l'Executive MBA de Montpellier Business School - Enseignant-chercheur - Coach Professionnel, Montpellier Business School

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Dans un contexte économique turbulent à la fois volatile, incertain, complexe et ambigu (VUCA), et plus largement un environnement bouleversé par les crises, les entreprises subissent de nombreux chocs.

Dans un article de la Harvard Business Review , le consultant Ron Ashkenas défend que face à une telle situation, les managers ont tendance à créer davantage de complexité organisationnelle . Ce paradoxe qui naît au cœur d’une société valorisant la performance à tout prix produit des niveaux de stress élevés.

Dans ce contexte, le mythe d’un stress bénéfique permettant aux individus d’affronter et de s’adapter à un nouveau contexte persiste. Mais mérite-t-il d’être banni ou au contraire cultivé ?

Combattre le stress : le devoir de l’employeur

La notion de stress positif s’est largement répandue dans le monde du travail depuis la fin des années 2000. Les chercheurs Gopal Kanji et Parvesh Chopra ont ouvert la voie en défendant l’existence d’un stress potentiellement « sain » au travail (par opposition à un stress « malsain »).

Ce stress sain, d’une durée relativement courte, correspondrait à un niveau moyennement élevé associé à un bon niveau de maîtrise de la situation.

Les chercheurs Simon Dolan et André Arsenault ont conclu de leur côté que le stress stimulerait la créativité et inciterait à dépasser les difficultés pour réussir.

Mais rapidement, l’ accord national interprofessionnel sur le stress est venu remettre en cause cette idéologie du stress positif au travail. Au-delà de rendre responsable tout employeur de déterminer les mesures appropriées, cet accord rappelle que tout problème de stress identifié doit faire l’objet d’une action pour le prévenir, l’éliminer ou, à défaut, le réduire.

Le professeur Éric Gosselin , spécialisé en psychologie du travail, a étudié les résultats de 52 études sur le thème. Selon lui, 75 % d’entre elles concluent que lorsque le stress augmente la performance baisse. Seulement 10 % des études observent que la performance s’accroît avec un peu de stress sachant qu’il diminue dès que la dose de stress augmente.

Le professeur Philippe Rodet, ancien urgentiste, rappelle que la raison est simplement hormonale, l’adrénaline produite par le stress provoque la baisse de l’acétylcholine indispensable à la motivation. Ainsi, dans un monde du travail assénant une performance régulière, considérer le stress comme nécessaire à la productivité peut se révéler un principe dangereux.

Le stress, maladie ou remède ?

Les études œuvrant à relever des mesures objectives du stress sont sans équivoque sur ses conséquences sur la santé. Celui-ci engendre principalement des dysfonctionnements cardiaques divers et d’autres somatisations comme la perte d’appétit, les maux de tête ou divers troubles du sommeil.

Des situations de stress chronique conduisent au syndrome d’épuisement professionnel appelé communément burn-out. Les personnes atteintes de burn-out souffrent de divers symptômes psychologiques (irritabilité, démotivation, anxiété, déconcentration, etc.) et physiques (fatigue, trouble digestif et du sommeil, douleurs, etc.).

Le médecin du travail, Bernard Salengro, défend de longue date que considérer le stress comme potentiellement positif revienne à considérer une maladie comme potentiellement positive.

Mais qu’en est-il d’une faible dose de stress ?

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En pharmacologie, l’hormèse désigne l’introduction d’une faible dose de substance nocive pour agir comme un remède grâce à la réaction excessive de l’organisme. Les travaux du toxicologue allemand Hugo Schultz montrèrent dès 1888 que de petites doses de poison stimulaient la croissance de levures alors que des doses plus importantes l’altéraient. Ainsi, l’exposition à de faibles doses de phénomènes générateurs de stress pourrait s’avérer salutaire.

D’après le philosophe des sciences du hasard Nassim Nicholas Taleb, l’ hormèse serait la norme et son absence le problème. Il nomme « antifragilité » cette capacité des systèmes à se renforcer lorsqu’ils sont soumis à des stress externes comme des crises ou des phénomènes imprévisibles.

Selon Taleb, les entrepreneurs qui dirigent la plupart des petites et moyennes entreprises permettent aux systèmes de se renforcer. Par leur prise de risque à la création ou au lancement de nouveaux produits, ils perturbent leurs écosystèmes d’affaires et introduisent une « hormèse entrepreneuriale ».

Ainsi, l’arrivée de nouveaux concurrents, de nouvelles normes, d’innovations radicales, etc. sont autant de stress externes qui obligent les entreprises de l’écosystème à s’adapter et par conséquent à se renforcer.

Mais, in fine, ce sont les entrepreneurs, en moyenne plus stressés que leurs salariés , qui assument ce risque d’échec ou de faillite de l’entreprise.

L’inévitable stress entrepreneurial

Dans son « équation fondamentale de la santé du dirigeant », le professeur Olivier Torrès, fondateur du laboratoire Amarok, identifie le stress et la solitude comme facteurs pathogènes de l’entrepreneuriat . L’optimisme, la capacité à rebondir et la croyance en la maîtrise de son destin sont eux considérés comme facteurs « salutogènes » pour la santé de l’entrepreneur.

Les systèmes semblent tirer bénéfices du stress. Dans les écosystèmes d’affaires, l’hormèse entrepreneuriale oblige les entreprises à se renforcer pour ne pas disparaître. Mais, contrairement aux systèmes, le stress a des effets négatifs sur les individus au travail. Celui-ci altère leur performance et leur capacité d’adaptation aux bouleversements externes.

Ainsi, l’entrepreneur indispensable au renforcement du système est inévitablement exposé au stress.

Read more: Les entrepreneurs ne perçoivent plus le risque comme avant

Plus on monte dans la pyramide hiérarchique, plus les individus sont stressés et deviennent les principaux « agents stresseurs » à même de soumettre leurs collaborateurs au stress.

C’est peut-être dans la capacité des entrepreneurs à diminuer leur stress post création, et aux dirigeants à ne surtout pas le transmettre au reste de l’organisation, que résiderait la clé d’une performance durable.

À cet effet, le professeur Rodet rappelle qu’on ne peut pas agir sur les bouleversements externes imprévisibles mais qu’en revanche on peut agir sur les facteurs de protection interne par un management visant à agir sur les émotions positives et à bannir le stress.

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Assistant Editor - 1 year cadetship

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Executive Dean, Faculty of Health

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Lecturer/Senior Lecturer, Earth System Science (School of Science)

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Sydney Horizon Educators (Identified)

Accueil | Développement personnel | Stress et performance : une relation de cause à effet

StressPerformance-LyneTalbot

  • Publié le 4 octobre 2021

Stress et performance : une relation de cause à effet

Nous parlons de stress depuis quelques semaines déjà et il me semble aujourd’hui important d’examiner le lien entre le stress et la performance.

Ainsi, au début des années 2000, la notion de stress positif, soit un stress qui a un effet positif sur la performance, s’est répandue au sein du monde du travail. Le stress était vu comme une source de créativité et d’augmentation de la performance. Par contre, depuis plusieurs années maintenant, c’est le stress négatif qui fait les manchettes. Alors qu’en est-il vraiment? Le stress est-il positif ou négatif? Et sommes-nous tous égaux face à celui-ci?

Le stress et la performance

Comme nous l’avons vu précédemment, le stress joue un rôle important dans notre capacité à nous adapter à une nouvelle situation. Ainsi, cette nouvelle situation ou ce changement est vécu comme un danger par notre inconscient. C’est ce que les psychologues appellent le biais du statu quo. Instinctivement, nous avons peur du changement.

Ce danger vécu déclenche l’hormone du stress qui, en temps normal, nous pousse à passer à l’action. Donc, dans le meilleur des cas, notre corps mobilise son énergie et ses ressources pour nous aider à affronter ce « danger ». Dans ce cas-ci, le stress a un effet dit positif sur notre performance puisqu’il nous aide à obtenir un résultat. Cependant, dans le cas où cette hormone du stress devient trop importante ou qu’elle est ressentie de manière chronique, le stress a alors un effet négatif sur la performance. Et peut même engendrer des problèmes de santé à moyen ou long terme.

D’ailleurs, selon le principe de Yerkes-Dodson, le lien entre le stress et la performance forme une courbe en cloche. Jusqu’à un certain niveau, le stress augmente la performance puis, lorsqu’il devient trop grand, la performance commence à être affectée. Le point de rupture de la courbe diffère d’une personne à une autre.

L’échelle des émotions

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Pour ceux qui me suivent depuis longtemps, vous êtes familiers avec l’échelle des émotions d’Abraham Hicks. Pour ceux qui le sont moins, voici un bref résumé. Cette échelle, que vous voyez ci-contre, décrit nos émotions et les classe en émotions de basses fréquences (celles qui nous font sentir moins bien telles que l’inquiétude, le doute, la colère, la frustration…) et en émotions de hautes fréquences (optimisme, espoir, attentes positives). L’exercice clé dans le développement de sa résilience est de rester au neutre en présence d’émotions de basses fréquences. Et surtout de pouvoir rapidement remonter l’échelle émotionnelle.

Nous pourrions donc transposer cette image lorsque nous parlons du stress. En reprenant la courbe de Yerkes-Dodson, nous pourrions dire qu’avec le stress, nous pouvons nous outiller et outiller notre équipe pour passer du côté du négatif du stress, où la performance est affectée, au stress dit positif qui nous pousse à agir pour obtenir les résultats.

Stress et changement dans un monde VUCA

Comme je l’expliquais dans mon précédent article , nous évoluons présentement dans un monde VUCA (volatile, incertain, complexe et ambigu). Ainsi, nous faisons face à un changement perpétuel. Et qui dit changement, dit stress.

Alors, comment arriver à éviter le stress négatif? Si certaines pratiques individuelles (j’en ai énuméré plusieurs ici ) peuvent nous aider à passer d’un côté à l’autre de la courbe, il aussi important pour les leaders de connaître les conditions de travail qui génèrent un niveau de stress optimal pour leurs employés. Ce qui aura un effet positif sur leur performance et donc celle de l’entreprise.

Les conditions sine qua non au stress positif

Dans un article de la Revue Gestion , Émilie Lemire Auclair identifie cinq catégories de conditions pour limiter le stress et éviter qu’il devienne trop important :

  • Contrôle qui passe par le sentiment de ne pas avoir de contrôle sur une situation. Ainsi, l’auteure explique que le seul fait d’encourager l’autonomie et d’offrir aux employés la possibilité d’avoir plus de contrôle dans la manière qu’ils effectuent leurs tâches les aide à gérer le stress au travail. D’ailleurs selon une étude, les employés ont 43% moins de chance de subir un burnout dans un environnement de travail où l’autonomie est encouragée.
  • Ouverture et communication transparente à privilégier.
  • Reconnaissance du travail de ses employés représente l’une des meilleures approches pour accroître leur sentiment de connexion et d’appartenance.
  • Relations qui passent par l’encouragement des employés à tisser des liens. Toujours selon l’auteure, c’est le tissu social qui nous permet d’affronter les grands défis.
  • La nature des tâches à simplifier le plus possible en plus de communiquer clairement ce qui est attendu.

Pour ceux qui souhaitent s’outiller pour mieux gérer le stress au travail, je vous invite à suivre ma formation  Intelligence émotionnelle et leadership . Lors de cette formation, vous serez amené à apprendre à muscler vos facteurs d’intelligence émotionnelle afin de mieux travailler ensemble, mieux performer et mieux relever les nouveaux défis. Aussi, surveillez l’annonce de mon prochain Midi Coaching du jeudi 18 novembre (12 h 15 à 13 h 15) qui portera sur le thème du stress au travail. Un Midi Coaching à suivre seul ou en équipe!

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Le stress comme carburant de la performance

Thèmes abordés.

Stress et performance, vie en entreprise, organisation , projet collectif , entretiens individuels , management par objectifs , environnement social , système managérial , système d'évaluation , productivité , projet d'entreprise, manque d'expérience, réussite professionnelle , engagement, mise en situation

Résumé du document

L'entreprise doit susciter, de l'intérieur, l'adhésion de l'individu à une logique d'organisation, à un projet collectif qui stimule son imaginaire et auquel il s'identifie. On assiste ainsi à la naissance du système dit "managinaire", c'est-à-dire un système de management de l'imaginaire et par l'imaginaire. Celui-ci étant devenu maintenant pour l'entreprise objet de management, élément à manager pour en tirer énergie et productivité.

  • Le système managinaire est fondé sur l'adhésion de l'individu à une logique d'organisation
  • Une étude sur le coût de l'excellence illustre la symbiose sur le plan affectif chez les cadres
  • De quoi doit toujours s'accompagner la définition de nouveaux objectifs ?
  • Qu'appelle-t-on les mises en situation ? Pourquoi sont-elles efficaces ?
  • Que pensez-vous de la méthode de certaines entreprises qui utilisent le stress comme carburant de la performance ?

[...] Pour pouvoir donner un avis pertinent, vous devez analyser le pour et le contre avant de conclure pages recto/verso maximum Dans le système « managinaire », la notion d'adhésion d'un individu à un projet collectif ou au projet d'une organisation devient alors centrale. Cette notion implique que nous examinions quelles sont les variables qui influent sur le processus du changement. La notion de stress est partie de Selye. C'est un concept d'origine biologique. Il lie de manière étroite le psychologique au social et au corporel. [...]

[...] Avez-vous aussi éprouvé ces sentiments ? Racontez et analysez vos souvenirs lignes maximum N'ayant pas éprouvé ces sentiments, mon manque d'expérience laisse place à l'expérience des autres. Chez les cadres très engagés, les résultats ont montré un pattern (modèle, structure) commun d'appropriation du contenu représentationnel lié à l'entreprise, qui est conforme au projet professionnel, une forme de compatibilité identitaire personne/organisation de travail, un mode qui n'intervient pas chez les cadres peu engagés. La course en avant vers la réussite professionnelle et financière semble animer la plupart de nos contemporains dans les sociétés dites évoluées et industrialisées, qui prônent la reconnaissance de la valeur personnelle, au détriment des valeurs de solidarité et de réussite collective. [...]

[...] L'élément stress joue alors comme facteur de motivation. La course en avant vers la réussite professionnelle et financière semble animer la plupart de nos contemporains dans les sociétés dites évoluées et industrialisées, qui prônent la reconnaissance de la valeur personnelle, au détriment des valeurs de solidarité et de réussite collective. Dès lors, la notion de performance individuelle est unanimement reconnue et tend à éclipser l'engagement individuel dans le cadre d'un projet collectif. Le gagneur augmente sérieusement ses chances de vaincre, en contrôlant les chocs émotionnels, que provoquent les divers agents stresseurs présents dans son environnement sportif ou professionnel. [...]

[...] Par exemple, un individu intégré et installé dans une société de confort peut apporter autant de richesse qu'un travailleur sous pression, parce qu'il aura envie de faire vivre cette communauté où il s'épanouit et dans laquelle il réalise son idéal. Même en cas de difficulté, il saura qu'il peut compter sur le soutien de ses pairs pour l'aider à redresser la barre. Néanmoins, ces méthodes de stress comme carburant de la performance sont plus belles théoriquement et plus délicates à mettre en pratique. [...]

[...] Ce n'est plus une économie de production, mais une économie politique. Tout cela provoque du stress qui incite à l'action. Toutefois, la société doit donc désormais gérer, tout comme l'entreprise, les effets induits par cette nouvelle manière de fonctionner et, en particulier, par cette nouvelle forme de stress que nous baptisons stress de la performance. Mais dans un second temps, ces méthodes ont des effets pervers avec des conséquences destructrices à plus long terme. Pris dans une spirale infernale exigeant « toujours plus », « toujours mieux » et « toujours plus vite », l'individu ne parvient plus à s'arrêter sauf à se retrouver en rupture de ban par rapport au système. [...]

  • Nombre de pages 6 pages
  • Langue français
  • Format .doc
  • Date de publication 04/02/2020
  • Consulté 12 fois
  • Date de mise à jour 28/02/2020

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Que pensez-vous de la méthode de certaines entreprises qui utilisent le stress comme carburant de la performance ?

Thèmes abordés.

Entreprise , gestion du stress, performance , management , challenge, burn-out, hiérarchie , anxiété, médiation , dépassement de soi, stratégie d'excellence, prise de décisions, pyramide de Maslow

Résumé du document

Le stress est la réaction de l'organisme face à une situation extérieure, une situation qui est agressive pour nous. C'est à partir de ce ressenti que l'on va avoir l'envie de s'adapter. Le stress est une énergie qui peut être utilisée positivement, mais qui peut également être nocif. Cette énergie que l'on peut appeler carburant de la performance peut permettre à l'individu de se challenger, de pousser ses limites pour viser encore plus haut, encore faut-il que ce stress soit positif et maîtrisé. Non maîtrisé, le stress conduit l'individu à changer de travail, à faire un burn-out voire encore pire.

  • Le stress du gagneur
  • Les mises en situation
  • Le management par le stress
  • Les facteurs exogènes

[...] Que pensez-vous de la méthode de certaines entreprises qui utilisent le stress comme carburant de la performance ? Le stress est la réaction de l'organisme face à une situation extérieure, une situation qui est agressive pour nous. C'est à partir de ce ressenti que l'on va avoir l'envie de s'adapter. Le stress est une énergie qui peut être utilisée positivement, mais qui peut également être nocif. Cette énergie que l'on peut appeler carburant de la performance peut permettre à l'individu de se challenger, de pousser ses limites pour viser encore plus haut, encore faut-il que ce stress soit positif et maîtrisé. [...]

[...] Chez certaines personnes, ce moment intense d'excitation peut devenir l'objet d'une recherche permanente. Le stress peut survenir avant ou après différentes étapes de l'action, le gagnant doit donc s'adapter à deux compétences différentes : le contrôle de l'anxiété et la gestion du stress. Le gagneur continue d'avoir la volonté et le désir de s'améliorer, ils recherchent des confrontations de plus en plus difficiles, tout en le mettant sous une pression croissante. Cet état d'esprit va favoriser le dépassement de soi. [...]

[...] Car le stress est un outil, un outil à fort potentiel. Est-ce que toutes les entreprises utilisent correctement cet outil qui est le stress ? Malheureusement non. Nous allons voir pourquoi en parlant du stress un outil de la performance dans certaines situations et qu'il est difficile de saisir cet outil pour le maîtriser II]. Le stress un outil de la performance Nous aborderons ici les effets positifs du stress en abordant le stress du gagnant et les mises en situation b). Le stress du gagneur Le gagneur est indépendant. [...]

[...] Cependant, ce type de gestion se produit surtout dans les entreprises suivantes : - Pas de règles de gestion préétablies. - Concentrer le pouvoir sur une personne ou un petit groupe de personnes. - Entreprise ayant un focus uniquement de rendement. Cela entraîne du stress sur le long terme, du mauvais stress. L'entreprise, avec ce système de management, est plus encline à créer un burn-out chez l'individu qu'un état d'esprit de champion. On remarque donc qu'ici, le stress n'est pas du tout maîtrisé. [...]

[...] Les facteurs exogènes Le stress est un outil qui permet dans certaines entreprises d'accéder à l'excellence. Cependant, même avec la meilleure structure de management, des facteurs extérieurs peuvent venir apporter du mauvais stress. Prenons l'exemple de la Seconde Guerre mondiale. Après la Seconde Guerre mondiale, les pays européens avaient besoin de renforcer le commerce avec les États- Unis pour reconstruire et fournir sa population. En effet, de nombreuses villes sont rasées ou partiellement détruites. Il fallait donc que les entreprises états-uniennes augmentent leurs productions pour espérer répondre à la demande. [...]

  • Nombre de pages 3 pages
  • Langue français
  • Format .doc
  • Date de publication 02/03/2021
  • Consulté 12 fois
  • Date de mise à jour 05/03/2021

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Stress en entreprise

Par Michèle Andreu   •  6 Juin 2017  •  Dissertation  •  1 320 Mots (6 Pages)  •  2 419 Vues

ANDREU Michèle

N° Elève : D59684D

Réf. du cours : 419.0716

5- DISSERTATION  : Que pensez-vous de la méthode de certaines entreprises qui utilisent le stress comme « carburant » de la performance ?

A l’heure d’aujourd’hui, certaines entreprises, qualifiées de « grandes » entreprises, utilisent le stress comme « carburant » de la performance. Cela implique une exigence de « toujours plus », « toujours mieux » et « toujours plus vite », poussant l’individu à ne plus s’arrêter sous peine de se retrouver exclu du système. On observe un nouveau mode de management qui découle du système « managinaire »,  un management de l’imaginaire par l’imaginaire.

Développons dans un premier temps l’idée, selon laquelle les différentes méthodes, pour l’entreprise, sont efficaces sur le court terme, puis comment cette méthode de management se pénalise elle-même à long terme. Nous étudierons ensuite, les effets de ce carburant sur l’individu. Les entreprises sont devenues un lieu social central manipulées par des valeurs d’action, de conquête de performance. Afin d’obtenir la qualité totale, le salarié est toujours sollicité, sans cesse, à faire toujours mieux.                                                                                                                                                       La mise en place de systèmes d’évaluation pousse l’individu à donner le meilleur de lui-même, à s’améliorer, à atteindre l’objectif fixé afin de devenir une rentabilité pour l’entreprise. Dans cet état d’esprit, l’individu en travaillant pour enrichir l’entreprise, s’enrichit lui-même.                                            De même, certains employés, aiment la poussée d’adrénaline que procure le stress, cela les stimule, leur redonne de l’énergie. Les sociétés possédant ce genre d’individus ont l’avantage de pouvoir transmettre l’excellence, le but à atteindre. N’oublions pas que le stress est un bon moyen pour le développement de soi et les résultats, à court terme, sont meilleurs de la part des individus. Par contre, l’entreprise se pénalise sur le long terme, car elle perd l’efficacité de ses employés, perte de ressources humaines, d’argent.                                                                                                                     Ainsi, pourrait-on se demander quelles sont les conséquences de ces nouvelles méthodes de management et, si le stress est un bon « carburant » sans conséquences sur le salarié ?         Revenons sur le fait que certains employés aiment la poussée d’adrénaline que procure le stress et qui leur permet d’avoir un regain d’énergie, de se dépasser. L’individu présente un caractère de « gagneur », la flexibilité mentale aide à la gestion du stress et lui permet donc de repousser ses limites. Le gagneur recherche des confrontations de plus en plus difficiles qui l’exposent à des stress de plus en plus importants.                                                                                                                                Mais le stress, ce « carburant » de performance, peut avoir des conséquences psychiques, physiques et parfois comportementales sur l’individu qui se traduisent par une irritabilité, une fatigue, voir une dépression. Ces symptômes dénotent une rupture, le seul moyen de sortir de cette spirale qui est devenu un cercle vicieux. Pour les individus victimes de stress, et qui n’ont pas un tempérament de « gagneur », en subissant ce « carburant », leur évite la peur d’une mise à l’écart, d’une sanction.      Il est bon de rappeler que le stress présente trois phases : la phase « d’alarme », la phase « de résistance » et la phase « d’épuisement ».                                                                                                   Dans la phase « d’alarme », l’individu puise dans ses ressources énergétiques pour s’adapter.            La phase « de résistance », le corps ne récupère plus, l’individu présente des troubles du sommeil persistants, de l’anxiété, une grande émotivité.                                                                                              La dernière phase, dite « d’épuisement », l’organisme ne s’adapte plus, les conséquences sont plus lourdes, anorexie, insomnies persistantes, ouvrant la porte à toutes sortes de maladie, pouvant même développer une consommation d’alcool, de somnifères, une perte d’envie de vivre, uns absence de projets.      

dissertation sur le stress comme carburant de la performance

Performance: le stress comme allié

Photo Olivier Jean, Archives La Presse

Les études l’ont démontré, le stress favorise la performance et la mémoire, en plus d’augmenter la vigilance et l’attention. Mais prenez garde au stress chronique !

Le stress, souvent perçu comme toxique, a bien mauvaise presse. On en a peur, on cherche à l'éviter. D'ailleurs, les cours de yoga ou de méditation ne cessent de jouir d'une grande popularité. Et si nous faisions fausse route ? Car selon les expertes interrogées, le stress peut être un puissant allié.

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« Dans l'imaginaire collectif, on a l'impression que le stress est nécessairement négatif alors que le stress, c'est nécessaire à la survie. Il n'y a pas de vie sans stress. Le stress a aussi un côté très utile et indispensable aux accomplissements humains », affirme la présidente de l'Ordre des psychologues du Québec, Christine Grou. Si vous cherchez à ne jamais être stressé, c'est mission impossible. Ce qui est une bonne nouvelle !

Les études l'ont démontré, le stress favorise la performance et la mémoire, en plus d'augmenter la vigilance et l'attention, rappelle la directrice du Centre d'études sur le stress humain, Sonia Lupien, professeure titulaire au département de psychiatrie de l'Université de Montréal.

Jusqu'à un certain point, le stress a un effet positif. Et ce point de résistance est différent d'une personne à l'autre. « Il y a autant d'effets positifs que négatifs, il y a une courbe en U inversée entre le stress et la performance. Mais on oublie d'en parler parce que c'est moins sexy que de parler des effets négatifs », déplore-t-elle.

Or, le stress est un puissant mobilisateur d'énergie. « Dans nos sociétés modernes, le stress nous permet d'être capables de performer dans un examen, dans une entrevue, d'accomplir une performance sportive, de nous dépasser. De faire des choses qui nous procurent énormément de gratification et beaucoup de plaisir. Le stress, c'est aussi ce qui fait qu'on est capable de courir pour attraper un bus ou de performer dans une présentation orale devant des collègues ou à l'école », souligne Christine Grou.

Au lieu d'avoir peur du stress, mieux vaut donc le comprendre pour l'apprivoiser, le gérer et l'utiliser afin d'en faire un puissant allié. « Le stress qui est mauvais pour la santé, c'est celui dont on n'est jamais capable de se débarrasser. Celui sur lequel on n'a pas de contrôle », poursuit M me  Grou.

Par contre, si vous avez bien travaillé en état de stress toute la journée, mais que vous arrivez à vous détendre une fois à la maison, c'est que vous vivez du bon stress. « Une fois que le stress est fini, on devrait éprouver de l'apaisement », souligne-t-elle. C'est là que le yoga, le jogging ou d'autres moyens de détente peuvent être utiles.

LA FAUTE DES MÉDIAS ET DES CHERCHEURS

Alors pourquoi connaît-on peu les effets positifs du stress ? La faute revient aux médias et aux chercheurs, estime Sonia Lupien.

« Nous avons contribué à instaurer chez la population cette espèce de notion que le stress est toujours négatif. Les médias, parce que c'est le négatif qui vend. Le cerveau est un détecteur de menace, donc chaque fois qu'il voit une menace, c'est ce qui attire son attention. Les journaux ont compris ça depuis longtemps. »

- Sonia Lupien

« Et nous, chercheurs, parce que je pense que c'est plus payant pour une carrière scientifique d'étudier du négatif que du positif. Quand on étudie du positif, on est toujours un peu quétaine en sciences », explique la colorée experte en stress.

Selon des recherches, plus on a une mauvaise préconception du stress, plus nos hormones de stress ont tendance à être élevées, souligne Sonia Lupien. Bonne nouvelle : changer cette préconception ne serait pas trop difficile.

« Les chercheurs ont pris des gens qui avaient des conceptions négatives du stress, et pendant une semaine, ils leur ont montré des films et des vidéos démontrant les effets positifs du stress. Et ils ont réussi à diminuer leurs hormones de stress », relate Sonia Lupien.

Bien sûr, de nombreux facteurs jouent sur ces hormones, comme le manque de sommeil ou une situation précaire. Il reste que notre façon de voir le stress est un aspect que l'on peut assez facilement modifier. Par exemple, pour toutes les fois que l'on parle des côtés négatifs du stress, on devrait parler de ses côtés positifs, suggère M me  Lupien.

Photo Getty Images

Dans nos sociétés modernes, le stress nous permet d'être capables de performer dans un examen, dans une entrevue, d'accomplir une performance sportive, de nous dépasser.

Photo Bernard Brault, Archives La Presse

Sonia Lupien, directrice du Centre d'études sur le stress humain

Quand le stress devient-il un ennemi?

Stress chronique.

« Ce qui pose problème, c'est quand le stress devient chronique », avance Christine Grou, présidente de l'Ordre des psychologues du Québec. On a besoin de deux forces en alternance : une période de stress suivie d'une période de repos. Or, « quand on est toujours stressé, ou trop stressé, qu'on n'a pas assez de moments de détente, qu'on est dans une situation où on n'a pas de contrôle, comme une maladie d'un proche ou un diagnostic de cancer, c'est là où ça peut devenir problématique », explique-t-elle. 

DISPROPORTION 

Le stress peut se transformer en ennemi « quand il y a une disproportion entre l'état de stress dans lequel on se trouve et la situation réelle », explique Christine Grou. Dans une situation stressante, elle indique que nous pouvons souvent relativiser les choses en nous disant par exemple que notre vie n'en dépend pas, « parce que notre cerveau ne fait pas toujours la différence ».

PEUR ET ÉVITEMENT 

« Si vous voulez nourrir une anxiété, nourrissez-la avec de l'évitement et vous allez mourir anxieux, c'est certain ! », lance Sonia Lupien. Comme le stress nous fait peur, on a tendance à éviter de se mettre dans des situations qui peuvent être stressantes, que ce soit des exposés oraux, des compétitions sportives ou autres. « Le stress ne s'apprivoise pas de cette façon-là », ajoute Christine Grou. Et surtout, il faudrait apprendre à ne pas en avoir peur, et ce, dès l'enfance.

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Cognition et performance

Ce livre est recensé par

La préparation psychologique

Plan détaillé, texte intégral.

1 Parmi les nombreux facteurs qui influencent la performance, le stress joue un rôle important au moment de la réalisation. Chacun de nous l'a éprouvé lors de ces moments décisifs, tels les examens, au cours desquels nous avons tendance à perdre notre calme, à nous désorganiser, et donc à réaliser une mauvaise performance. Les sportifs de haut niveau connaissent particulièrement bien ce problème de la régulation de leur activation. G. Jones et L. Hardy (1990) relatent des interviews qu'ils ont effectuées avec des champions. La plupart de ceux-ci reconnaissent qu'il s'agit d'un facteur notable, mais pas tous. Une gymnaste interviewée déclare en effet qu'il ne s'agissait pour elle que d'un élément d'influence modérée.

2 Les sportifs indiquent que cet impact du stress peut être positif ou négatif. Pour Steve Backley, l'un des meilleurs lanceurs de javelot du Monde, le stress était susceptible d'augmenter sa performance de 10 %. Nous pouvons témoigner, ayant participé à de nombreuses compétitions internationales, que c'était également notre cas. Dans les compétitions auxquelles nous avons pris part, certains champions recherchaient même cet état de stress afin de pouvoir se surpasser. Cependant, de temps à autre, ils éprouvaient un stress trop élevé et la performance se détériorait. La relation entre le niveau de stress et la performance ne se révélait donc pas comme linéaire. Il apparaissait également que le meilleur niveau de stress variait selon les épreuves sportives. Ces observations individuelles des sportifs de haut niveau trouvent des explications dans les recherches des psychologues et des biologistes.

3 Le stress influence les capacités et les habiletés du sujet par l'intermédiaire de la formation réticulée et du niveau de vigilance (arousal). Cette élévation de la vigilance engendre une augmentation de l'activation. Mais cet accroissement de l'activation ne produit pas une amélioration linéaire de la performance. Nous verrons qu'il existe plusieurs théories explicatives de ce phénomène. Avant de les décrire, il convient d'abord de préciser la notion de stress qui constitue un concept central de celles-ci.

4 Le mot utilisé dès le XIV e siècle signifiait fatigue, épreuve, adversité (Lumsden, 1981). Au XVII e siècle, il est utilisé en physique par Hooke et a pour sens, dans ce contexte, une contrainte subie par un matériau. Une charge (load) produit une force sur la surface du matériau (stress) et entraîne une déformation (strain). La notion de stress a été popularisé en biologie par Hans Selye qui, travaillant sur des rats auxquels il injectait un produit, remarqua des réactions constantes d'hypertrophie du cortex surrénal, de diminution du thymus et du nombre de lymphocytes, et d'apparition d'ulcérations au niveau de l'estomac. Il retrouva ces réactions en injectant d'autres substances et il comprit qu'elles se manifestaient à la suite de toute agression. Il décrivit alors ce qu'il appela le syndrome général d'adaptation, comprenant trois phases : alarme, défense, épuisement, dont la dernière, si elle est prolongée, conduit à la mort.

5 En psychologie, le stress se rapporte aux difficultés auxquelles le sujet doit faire face. Pour certains psychologues, le terme de stress devrait être réservé à des situations répétitives ou chroniques dans lesquelles peuvent se manifester les maladies de l'adaptation. La vie moderne semble engendrer davantage d'agressions psychologiques que naguère et, de ce fait, l'individu de notre société actuelle se sent fortement stressé. Mais l'intensité du stress varie et sur cette dimension les conséquences sont elles aussi variables. Ceci amène à distinguer un "eustress" d'un "distress". Dans le premier cas, qui est favorable, le sujet contrôle parfaitement la situation ; dans le second, défavorable, le sujet est désadapté. On verse dans la détresse, mot dont l'origine est identique à celle du stress. Il faut aussi mentionner que souvent le mot stress désigne à la fois l'agent du stress, ou stresseur, et le résultat de cette action sur les diverses dimensions de la personnalité du sujet

6 Le stress présente un versant physiologique et un versant psychologique. Le premier se caractérise par une certaine activité du système nerveux et des sécrétions hormonales. Au plan psychologique, qui nous intéresse plus particulièrement ici, le stress agirait donc d'abord sur la vigilance, puis ensuite à partir de l'évaluation cognitive de la situation sur le niveau d'activation. La vigilance est liée à la perception, l'activation à l'effort pour répondre, pour faire face (coping). Ce dernier terme est important dans l'étude du stress. Le coping est l'effort constant de changement cognitif et comportemental pour réguler les demandes spécifiques internes et/ou externes qui sont évaluées comme ponctionnant lourdement ou dépassant les ressources personnelles (Lazarus et Folkman, 1984). Pour expliciter ces relations entre vigilance et activation, Sanders (1983) nous propose le modèle représenté à la figure 1, dans lequel l'évaluation de la situation joue un rôle important.

7 Le lecteur voit donc qu'il existe une dimension cognitive importante. L'évaluation de la situation, la comparaison de la demande avec les possibilités personnelles engendre chez le sujet une anxiété qui va influencer la performance.

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Figure 1 - Modèle de relation entre le stress et la performance (d'après Sanders, 1983).

8 Il s'agit d'une notion très proche de celle de stress, ceci parce que pour certains spécialistes, tel Spielberger, l'agent stressant crée la perception d'une menace laquelle engendre l'anxiété. L'ensemble constitue le stress. Il faut néanmoins distinguer l'anxiété-trait et l'anxiété-état. La première est une disposition personnelle et la seconde un état momentané dû à une situation. Toute situation dangereuse crée un stress et donc de l'anxiété-état, mais l'impact sur la personne sera d'autant plus élevé que l'anxiété-trait sera grande. Autrement dit, certains sujets ont tendance à développer plus d'anxiété que d'autres dans des conditions apparemment identiques. Ils percevront la situation comme plus menaçante. Dans la conception classique, l'anxiété-état comprend une dimension subjective et une dimension objective. La première est un sentiment de crainte, de tension, la seconde est une élévation de l'activité du système nerveux autonome. Il existe des questionnaires psychologiques qui mesurent ces deux dimensions de l'anxiété et, dans le domaine sportif, Martens (1977) a créé un outil permettant d'apprécier l'anxiété engendrée par la compétition. Le sujet doit répondre sur une échelle en trois points : "presque jamais", "quelquefois", "souvent", à une quinzaine de questions du genre : "avant une compétition je me sens mal à l'aise". Martens a également élaboré une échelle pour les enfants et une autre pour les adultes.

9 En psychologie, différents outils mesurent l'anxiété-trait, notamment l'échelle de Cattell qui reprend certains items de cinq dimensions fondamentales de son inventaire de personnalité : le défaut de cohésion de la conscience de soi (facteur Q 3 ), le manque de force du Moi (facteur C en négatif), l'insécurité paranoïaque (facteur I), la propension au sentiment de culpabilité (facteur O) et la tension ergique (facteur Q 4 ). L'inventaire de personnalité de Eysenck apprécie également l'anxiété ou neurotisme. Certaines recherches ont montré qu'il y avait une forte part d'hérédité dans ce trait d'anxiété. Citons notamment le travail de chercheurs suédois qui ont fait subir le test de personnalité d'Eysenck à 12.898 paires de jumeaux et ont conclu, en ce qui concerne le neurotisme, à une part d'hérédité de 0,50 chez les hommes et 0,58 chez les femmes (Floderus-Myrred et coll., 1980).

LES FACTEURS FAVORISANT LE STRESS ET L’ANXIETE

10 En dehors de l'anxiété-trait, un certain nombre de facteurs influencent l'impact du stress, ou le stress et l'anxiété-état créée par la situation. Ces facteurs auront tendance à élever l'activation du système nerveux autonome.

L'évaluation et la compétence perçue

11 Pour les cognitivistes, l'évaluation de la situation (appraisal) joue un rôle important. Lazarus distingue l'évaluation primaire et l'évaluation secondaire. La première consiste en un jugement pour prendre conscience si une épreuve est pertinente ou non pertinente, bénigne positive ou stressante. La seconde est un jugement sur ce que l'on doit et ce que l'on peut faire. On distingue également la réévaluation qui peut être réalisée à la suite d'une nouvelle information.

12 Cette évaluation avec ses différentes composantes est fonction de facteurs individuels. Ainsi la compétence perçue constitue dans ce contexte un facteur important. Si le sujet a le sentiment qu'il maîtrise parfaitement la situation, que sa compétence lui permet d'affronter l'enjeu avec une forte probabilité de réussite, l'anxiété qu'il éprouve sera plus faible que dans le cas contraire. L'anxiété-état est fonction de l'appréhension et l'appréhension l'est de la compétence.

13 Ce sont les travaux d'Albert Bandura sur l'apprentissage social qui ont éclairé cette question. Ce chercheur a testé les effets de la perception d'une inefficacité à faire face à une situation sur l'anxiété-état du sujet (Bandura, 1991). Ses expériences montrent très précisément que quelle que soit la situation, cognitive ou motrice, plus la perception de sa propre inefficacité à faire face est élevée, plus le stress éprouvé par le sujet est élevé. Les techniques de préparation psychologique doivent donc tenir compte de cet aspect. Un certain nombre d'entre elles consiste donc à accroître la confiance du sujet. Elles portent sur les croyances (beliefs) de la personne.

L'extraversion

14 Il s'agit d'un trait de personnalité fondamental décrit d'abord par Jung. L'extraverti est un sujet tourné vers l'extérieur, à l'inverse de l'introverti replié sur lui-même. Des questionnaires de personnalité permettent d'apprécier cette dimension. Plusieurs psychologues, dont H. Eysenck, ont émis l'hypothèse que les individus extravertis possèdent naturellement un faible niveau d'éveil et, de ce fait, recherchent de fortes stimulations.

Le facteur "hardiness"

15 Ce trait influence également la sensibilité au stress. Il comprend diverses dimensions : la confiance en soi, l'engagement et le défi. Il pourrait être un facteur intermédiaire entre l'évaluation et le stress (Kobasa et coll., 1982).

Le type "A"

16 Les chercheurs qui se sont intéressés aux facteurs personnels prédisposant au stress ont décrit un type de personnalité, dit type "A", le "type-A behavior pattern" ou "TABP" des Américains. Les sujets de cette catégorie ont une forte ambition, de l'agressivité, un esprit de compétition élevé. Ils sont impatients et toujours pressés et ils sont prédisposés aux maladies de la circulation coronaire. Il s'agit donc d'un facteur de risque.

17 Mais il est aussi certain que beaucoup de dimensions constituant ce type favorisent la performance sportive.

La présence de spectateurs

18 Au delà des facteurs personnels, certains éléments de la situation provoquent de l'anxiété et élèvent naturellement la vigilance du sujet. La présence de spectateurs joue un rôle qui a son importance dans le cas du sportif.

19 Tout un chapitre de la psychologie sociale s'est intéressé à l'influence de la présence d'autrui sur la performance du sujet. Les premiers travaux datent de 1898 et ont été menés par un psychologue américain nommé Triplett. Ils constituent d'ailleurs la première recherche de psychologie sociale expérimentale. Ce secteur d'étude a d'abord été appelé celui de la "facilitation sociale" parce que les chercheurs pensaient que la coprésence favorisait la performance. Triplett avait en effet montré qu'un enfant réalisait de meilleures performances en présence de spectateurs passifs que seul. La recherche s'est poursuivie jusqu'à nos jours et, actuellement, la théorie veut que la présence d'autrui élève le nombre de réponses dominantes. Ce qui a pour conséquence le fait qu'un sujet obtient de meilleurs résultats si la tâche est bien maîtrisée, les réponses dominantes sont de bonnes réponses, et de moins bons résultats si la tâche est mal contrôlée, les réponses dominantes sont de mauvaises réponses.

20 Dans le domaine sportif les spectateurs ne sont pas passifs. L'équipe qui joue à l'extérieur subit une forte pression de la part du public. Le stress éprouvé par les joueurs sera donc élevé. Pour pallier cette pression, une technique a été mise au point il y a déjà plus d'une vingtaine d'années : il s'agit de l'entraînement modelé qui consiste à reproduire lors de l'entraînement les conditions du futur match, d'en réaliser un modèle. Cette procédure a été conçue dans les pays de l'Est, vers la fin des années 60. Les concepteurs se référaient très précisément à la notion de stress et aux travaux effectués sur ce sujet. Il s'agissait aussi de préparer l'athlète à agir seul (Vanek et Cratty, 1970).

LES THEORIES EXPLICATIVES

21 Le modèle le plus courant pour relier performance et stress est celui de la courbe en U inversé de Yerkes et Dodson (1908). Suivant cette loi, il existe un optimum de niveau d'activation permettant d'obtenir la performance la plus élevée comme l'indique la figure 2. Or, dans la conception classique, le niveau d'activation est une fonction linéaire du stress. Nous avons donc la relation suivante : stress  niveau d'activation  performance qui se traduit par la courbe de la figure 2 reliant activation et stress.

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Figure 2 - Relation entre le niveau d'activation et la performance.

22 Ce modèle est ancien et offre encore un cadre explicatif assez correct des phénomènes observés. Il fournit une bonne base théorique aux techniques de préparation psychologique qui doivent essayer de situer le niveau d'activation du sujet vers l'optimum d'activation. C'est-à-dire, si ce niveau est en dessous, l'élever, s'il se situe dans la bonne zone, l'y maintenir et, s'il est trop élevé, cas le plus fréquent, l'abaisser. Ce modèle a été un peu amélioré par la prise en compte d'une typologie des tâches selon la dimension tâche stéréotypée - tâche complexe. Pour une tâche très simple, le niveau d'activation correspondant à la meilleure performance est très élevé, pour une tâche complexe, il est très bas. Pour mieux comprendre le phénomène, Oxendine (1984) a proposé le schéma représenté à la figure 3.

23 La relation en U inversé de Yerkes et Dodson a été critiquée pour diverses raisons. Les cognitivistes notamment lui reprochent de ne prendre en compte que les aspects comportementaux. L'anxiété cognitive joue en effet un rôle non négligeable dans l'évolution de la relation entre l'activation et la performance. Certains chercheurs ont été amenés à modifier le modèle. C'est le cas de Hardy et Fazey (1984) qui proposent une conception tenant compte de l'anxiété cognitive. Cette nouvelle dimension engendre un modèle plus élaboré qui trouve sa base théorique dans les travaux de René Thom sur les catastrophes. Dans certains cas, l'augmentation insignifiante d'une variable engendre une évolution considérable d'une ou plusieurs autres. Le rapport entre le niveau d'activation et la performance va se transformer selon le degré d'anxiété cognitive. La figure 4 schématise la relation triangulaire qui se situe donc dans un espace à trois dimensions. La surface supérieure (grise) est celle de la performance. Le modèle montre que cette dernière peut brusquement baisser suite à une faible augmentation de l'anxiété cognitive. Pour une valeur donnée de vigilance, une faible élévation de l'anxiété cognitive peut produire une chute brutale de la performance. Il conviendra donc de tenir compte de cet aspect dans les méthodes de préparation psychologique.

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Figure 3 - Influence du niveau de difficulté de la tâche sur la relation activation  performance (d'après Oxendine, 1984).

24 Un autre modèle a aussi été proposé par Apter (1982), celui de la "reversai theory", ou théorie de l'inversion. La théorie se fonde sur un aspect central de la motivation, la relation entre le niveau d'activation (arousal) du sujet et la tonalité hédonique qu'il éprouve. Cette tonalité varie d'un pôle plaisant vers un pôle déplaisant. Un bas niveau d'activation peut être plaisant et le sujet est en état de relaxation, ou déplaisant et le sujet s'ennuie. De même, un haut niveau d'activation peut être plaisant et le sujet est en état d'excitation, ou déplaisant et le sujet est anxieux. On observe donc deux courbes de variation du ton hédonique en fonction de l'activation, l'une de fuite de cette activation, allant de l'état d'anxiété à l'état de relaxation, l'autre de recherche de l'activation qui part de l'ennui pour aller vers l'excitation. A chaque niveau d'activation, le sujet peut permuter d'une courbe à l'autre, du premier système vers le second, car le ton hédonique peut varier. Il se produit alors une inversion. Apter en conclut qu'il existe un système bistable. Ceci rend l'approche de l'optimum de motivation plus complexe.

25 Apter décrit des états métamotivationnels (télique, paratélique, etc.) qui expliquent les conduites du sujet. Notons aussi que pour ce chercheur les processus mentaux sont des épiphénomènes des processus biologiques.

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Figure 4 - Le modèle catastrophe ( d'après Hardy et Fazey, 1987 ).

26 Certains spécialistes ont utilisé les travaux de Apter pour proposer une relation entre les types décrits par ce dernier et le choix d'une activité sportive. Ainsi, pour Kerr (1987), la dominance télique prédispose aux choix d'activités d'endurance. Pour Svebak (1990), il existerait une relation triangulaire entre les dispositions biologiques, les dispositions psychologiques décrites par Apter et le sport pratiqué. La dominance télique jointe à une constitution présentant une forte proportion de fibres musculaires de type I (fibres lentes) prédispose aux sports d'endurance. La prédominance de la dimension paratélique et de fibres de type II (fibres rapides) engendre une préférence pour les sports de force explosive.

LES TECHNIQUES DE PREPARATION PSYCHOLOGIQUE

27 Il faut d'abord noter qu'il existe trois types de techniques de préparation psychologique : celles qui recherchent la régulation de la vigilance, celles qui tentent d'améliorer le geste technique et celles qui ont pour objectif d'améliorer la communication interpersonnelle. Les premières sont les plus importantes. Il s'agit, ainsi que nous l'avons vu précédemment, de moduler le niveau de vigilance afin d'obtenir la performance maximum. Les deuxièmes se fondent surtout sur l'entraînement mental. En répétant le geste par la pensée, on obtient une amélioration du rendement. Un apprentissage se réalise. Mais la répétition mentale permet également, avant une compétition, de réactiver les programmes moteurs et ainsi d'obtenir un meilleur résultat. Ces techniques sont utilisées intuitivement depuis longtemps par les sportifs, notamment par les skieurs et par les gymnastes. Les troisièmes techniques sont moins employées. Elles relèvent de la psychologie sociale. Nous n'en parlerons pas ici.

La régulation de la vigilance

28 Le sportif a toujours ressenti la nécessité de contrôler son émotion lors de la compétition. Pour cela, il a intuitivement développé des techniques fondées sur son expérience et son intuition. Il a tenté de développer des procédés de relâchement, d'excitation, de concentration. Ceux-ci sont assez variés selon les types de sportifs. Les pratiques superstitieuses sont assez fréquentes. Elles ont pour fonction de calmer l'anxiété devant l'incertitude du résultat. Les rituels sécurisent le sujet. La liste des pratiques superstitieuses est longue : mascottes, prières, comportements spécifiques, vêtements fétiches, etc. Elles ne sont pas toujours évidentes, certains sportifs cachant en effet ces comportements. Soulignons qu'il ne faut pas brutalement changer l'habitude d'avoir recours à des pratiques superstitieuses ce qui déstabiliserait le sujet. L'athlète utilise d'autres techniques qui rejoignent celles du psychologue. Il recherche des rythmes musicaux qui le dynamisent, il se parle, il utilise l'imagerie mentale, etc. Les entraîneurs ont aussi conçu des techniques de préparation psychologique. Là, comme ailleurs, ils n'ont pas attendu le spécialiste scientifique pour agir. Mais, de même que pour la biologie, ils savent désormais profiter de l'apport des recherches scientifiques.

29 Les techniques de préparation psychologique trouvent leur origine dans les thérapies psychologiques. On s'est d'abord intéressé à la maladie et on a cherché à la guérir ou à soulager le malade. Dans un deuxième temps, on a cherché à améliorer le rendement humain. Ce n'est que récemment que la préparation psychologique a pris un essor important. D'abord en sport, avec la recherche de performances toujours plus élevées, puis dans le domaine du travail pour engendrer un rendement supérieur. Les techniques de préparation psychologique sont désormais fortement utilisées dans le domaine des entreprises. D'une manière générale, il convient de développer la confiance du sujet. Les thérapies puisent leurs sources théoriques à divers courants psychologiques. Il y a déjà deux grandes tendances : d'une part, ce qui provient de la psychologie clinique, notamment de la psychanalyse et, d'autre part, ce qui provient de la psychologie expérimentale avec les techniques comportementales.

30 Les premières trouvent souvent une base dans l'hypnose. Elles comprennent, notamment, les techniques de relaxation, la sophrologie, l'hypnose eriksonnienne, le yoga. Les secondes se fondent sur les travaux des behavioristes, puis des cognitivistes. Elles se divisent en thérapies réflexologiques au sens strict, les thérapies cognitivistes et les thérapies sociales (Gaultier, 1985).

Les techniques de relaxation

31 On distingue en général les méthodes globales et les méthodes analytiques. Les premières, dont la principale est le training autogène de Schultz, recherchent une décontraction générale dès le début du travail. Elles reposent sur des fondements psychologiques. Les secondes, dont la plus connue est la relaxation progressive de Jacobson, font d'abord appel à des relâchements de quelques muscles pour progressivement étendre la relaxation à tout le corps.

32 Selon Schultz, lors du training autogène, le sujet recherche par autosuggestion le relâchement le plus complet. Il s'agit "d'induire par des exercices physiologiques et rationnels déterminés une déconnexion générale de l'organisme qui permet toutes les réalisations propres aux états authentiquement suggestifs" (Schultz, 1987). Chez le sportif, cette méthode, en diminuant le stress de la compétition, va améliorer son adaptation à la situation. Elle permet aussi une meilleure récupération. Elle joue donc un rôle important dans les sports de durée. Elle favorise également l'apprentissage technique. Au cours de la séance, le sujet est placé dans un environnement où les stimuli sont très faibles : demi-obscurité, température moyenne, etc. A partir d'une attitude corporelle de repos, on lui demande de faire l'expérience de la pesanteur puis de la chaleur. Ensuite il s'exerce au contrôle de la respiration et de la fréquence cardiaque. La méthode comprend différents cycles.

33 La méthode de Jacobson se fonde sur des données physiologiques. Le relâchement musculaire engendre une transformation du psychisme. L'émotion cesse si les muscles sont totalement relâchés. C'est donc sur l'état musculaire que porte l'effort d'attention.

L'imagerie mentale

34 Cette technique permet d'abord, nous l'avons mentionné, d'améliorer les habiletés. Un certain nombre de travaux ont effectivement montré son efficacité. Richard Schmidt (1992) présente les résultats d'une recherche à l'issue de laquelle les sujets n'ayant réalisé qu'une préparation mentale ont des résultats identiques à ceux qui ont effectué une pratique physique de l'exercice. La figure 5 indique l'évolution de la performance des trois groupes composant l'expérience, ceux qui n'ont subi aucun entraînement, ceux qui n'ont fait que de la préparation mentale, ceux qui ont régulièrement effectué l'exercice. Mais d'autres recherches n'ont pas fourni des résultats aussi nets. Une synthèse des travaux réalisés dans ce secteur amène les spécialistes à penser qu'il y a effectivement un effet, mais variable selon les sujets, et qu'une combinaison de pratique mentale et de pratique physique est supérieure à une pratique mentale seule (Schendel et Hagman, 1991).

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Figure 5 - Evolution de la performance de trois groupes de sujets. Le premier effectuant un entraînement physique, le deuxième un entraînement mental et le troisième aucun entraînement (d'après Schmidt, 1992).

35 Comment expliquer cet effet de la répétition mentale sur la performance ? Plusieurs théories essaient de répondre à cette question. La première théorie fait appel à des contractions musculaires extrêmement faibles mais réelles. Des enregistrements de l'activité musculaire, des électromyogrammes montreraient une légère activité pendant la répétition mentale. Il s'agirait donc d'un entraînement physique. Pour une deuxième théorie, dite de l'apprentissage symbolique, "l'entraînement mental permet d'essayer différentes stratégies au niveau cognitif, d'explorer des possibilités visant à éviter et à corriger des fautes, de déterminer la séquence des mouvements, d'envisager 1a conséquence de certaines actions..." (Baker et coll., 1992). La troisième théorie postule que l'imagerie mentale élève la motivation du sujet.

36 L'imagerie mentale peut également servir à moduler la vigilance. Grâce à la visualisation de la compétition, le sujet peut arriver à contrôler son degré d'activation au moment crucial. L'athlète se prépare et possède ainsi une certaine maîtrise du stress compétitif. Il peut aussi utiliser l'image mentale pour élever son activation. Steve Backle, le lanceur de javelot, déclare dans l'article de Jones et Hardy, cité plus haut, que sa stratégie pour se mettre sous tension psychologique est de visualiser le moment de la compétition, de se mettre dans des situations telles que celle où il est deuxième et où il ne lui reste qu'un essai pour gagner (Jones et Hardy, 1990, p. 252).

37 Dans ce chapitre nous avons essayé de résumer l'essentiel de la préparation psychologique, mais nous rappelons qu'il s'agit d'un secteur de recherche qui s'est fortement développé. Le dernier congrès de préparation mentale qui s'est tenu à Orebro (Suède) en 1991 en témoigne. Plus de 300 spécialistes issus de plus de 30 pays différents ont exposé leurs travaux. Etant donnée l'étendue de ce domaine, certains aspects n'ont donc pas été présentés dans ce texte, tel celui qui concerne l'attention.

38 Le lecteur pourra se référer à : THOMAS (R.).- La préparation psychologique du sportif. Paris: Vigot, 1991.

Bibliographie

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Professeur des Universités. Directeur du Centre de recherches en activités physiques et sportives. UFRSTAPS, Université de Paris X, 200 avenue de la République - 92000 Nanterre.

Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books . Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Couverture Dopage et performance sportive

Dopage et performance sportive

Analyse d'une pratique prohibée

Catherine Louveau, Muriel Augustini, Pascal Duret et al.

Couverture Jeux, sports et sociétés

Jeux, sports et sociétés

Lexique de praxéologie motrice

Pierre Parlebas

Couverture Nutrition et performance en sport : la science au bout de la fourchette

Nutrition et performance en sport : la science au bout de la fourchette

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Course

Le lien entre stress et performance sportive

dissertation sur le stress comme carburant de la performance

« Quand le corps est ici, en train de courir, et que l’esprit est ailleurs… ».

Laurent tente de répondre à nos questions sur cette problématique, qui gâche parfois le plaisir des sportifs.

Que peut-il se passer si un sportif est trop stressé juste avant une course ?

Souvent l’espace qui va de la fin de l’échauffement jusqu’au départ de la course est délaissé par les compétiteurs.

Il est considéré comme perdu parce qu’il ne laisse pas suffisamment de temps ou d’espace (ex : appel des concurrents sur la ligne de départ) pour continuer l’échauffement.

Pourtant, un athlète qui est dans une posture d’attente à moins de cinq minutes du départ voit sa température musculaire diminuer. Cet effet le rend plus sensible aux sensations corporelles relevant du stress.

Dit autrement, l’attente dans une posture peu mobile facilite l’apparition de questionnements, de ruminations, en lien avec des sensations corporelles désagréables (gorge serrée, fébrilité musculaire, sensation d’oppression etc…).

Est-ce que tu peux être plus précis sur ce qui se passe dans la tête à ce moment-là ?

Oui, à l’entraînement, quand des préoccupations diverses traversent l’esprit d’un runner, il est en capacité d’aller d’un point « A » à un point « B » de façon machinale, sans véritablement être attentif aux changements dans son environnement, et au temps qui passe.

Le corps est dans l’action de courir, mais l’esprit est dans des souvenirs ou des projets : le corps est ici, l’esprit est ailleurs !

De la même façon dans une posture d’attente, des idées provenant de l’imagination d’un athlète sont susceptibles d’accaparer toute son attention.

La raison est qu’elles transportent une charge émotionnelle considérable.

Ce processus de déconcentration est identique avec des pensées issues de la mémoire : sans y avoir été invités, des souvenirs se propagent spontanément dans la conscience malgré la proximité du départ.

dissertation sur le stress comme carburant de la performance

Je comprends que les pensées sont susceptibles de détourner notre concentration à cause de nos émotions et de provoquer un stress supplémentaire. Est-ce pareil pendant le déroulement d’une course ?

Pour te répondre, je vais m’appuyer sur le témoignage d’Asafa Powell, ancien recordman du monde du 100m plat (9 s 77, Zurich, août 2006).

En 2007, dans le cadre d’une série de reportages intitulés « Secrets d’athlètes », il a été suivi par une équipe de journalistes de la chaîne télévisée Arte.

Avec la collaboration de scientifiques japonais, l’amplitude de sa foulée a pu être mesurée au plus fort de son accélération. A l’entraînement, elle était de 2m60 à environ quarante mètres de l’arrivée.

Quelques semaines après, en finale du 100 mètres aux championnats du monde d’Osaka, A. Powell est à pleine vitesse quand il prend conscience que Tyson Guay se rapproche dans le couloir de droite.

En une fraction de seconde, son attention bascule sur son dialogue interne et le doute s’empare de son esprit.

Voici ce qu’il explique dans le reportage : « d’abord, j’ai vu ses jambes, je pensais courir vite et quand je l’ai vu se rapprocher, j’ai pensé : qu’est-ce qui se passe ? Et j’ai paniqué.

A ce moment-là, je ne pensais plus à courir correctement mais à me détacher des autres, je ne réfléchissais plus aux bonnes choses à faire. Je voulais juste courir vite et c’était une grave erreur. »

Sur les trente derniers mètres de sa course, sa foulée a été mesurée à 2m40, soit vingt centimètres de moins que ce qui avait été mesuré par l’équipe scientifique auparavant.

Confronté à un possible échec, A. Powell a paniqué, il s’est désuni corporellement.

Il explique qu’il a forcé sa foulée pour ne pas être rejoint et s’est crispé plus que de raison.

Il a sans doute été victime de coactivation musculaire.  

C’est quoi la coactivation musculaire ?

Pour comprendre ce mécanisme, je te propose de t’imaginer sur un « trail ».

Disons que tu descends un chemin à grandes enjambées pour perdre le moins de temps possible ou en gagner.

Tu commences à ressentir des changements au niveau de tes appuis, et ces perceptions anormales t’amènent à fixer plus attentivement la surface de course qui se dégrade sous tes pieds.

Ta conscience a perçu le risque de chute.

Cette information est relayée par ton cerveau, ce qui déclenche l’activation simultanée des muscles agonistes et antagonistes, intervenant dans l’augmentation de la résistance articulaire de tes jambes.

Le signal de danger a interféré dans la fonction de la moelle épinière, qui assurait jusque-là l’automaticité des grandes enjambées de ta foulée.

Ce mécanisme t’a permis de freiner pour éviter la chute et la blessure.  

Selon toi, des pensées trop négatives pourraient activer ce mécanisme en course !

Oui, l’exemple précédent a mis en évidence que la prise de conscience du danger a automatiquement diminué l’amplitude et la cadence de la foulée.

Si cette fonction est salutaire face à un risque réel, il est possible qu’elle soit activée quand un athlète se laisse aspirer dans des pensées d’une trop grande négativité.

Je trouve le témoignage d’A.Powell particulièrement parlant à ce sujet.

Me concernant, je pars du principe que si les émotions sont mal contenues, l’organisme peut faire une confusion entre un réel danger et le stress produit par son discours intime. 

Une confusion entraînant une désautomatisation de la foulée, et par extension, une diminution de sa fréquence et de son amplitude.

De manière plus nuancée, l’imagination ou la mémoire (l’esprit) peuvent être à l’origine de tensions inhibant, en partie, les capacités d’un athlète.

A un autre niveau, les « kinés » et les « ostéos » pourraient nous en dire beaucoup sur la question.

D’autant plus quand ils connaissent bien un athlète, ils peuvent faire ce lien de causalité entre l’état d’esprit d’un compétiteur, et l’état de crispation de certaines zones corporelles.  

En résumé, le stress peut mettre à mal des mois de préparation en moins de temps qu’il ne faut pour le dire… 

Oui, ce n’est pas systématique mais ça arrive.

Sans généraliser mes propos, soyons particulièrement vigilants quand les contre-performances se répètent à intervalles réguliers, et que ces contre-performances sont fréquemment associées à des blessures.

Ceci dit, l’expérience m’a appris à relativiser mes positions sans pour autant tout remettre en question à la moindre contrariétée.

Si ce que j’ai dit n’est pas à graver dans le marbre, je pense que la problématique soulevée, c’est à dire l’influence de l’intellect sur la performance, mérite d’être considérée plus largement aujourd’hui.

Me concernant, j’ai choisi de travailler en m’appuyant sur ce principe. Pour éviter des erreurs, j’individualise chaque préparation mentale en renonçant aux solutions exclusives.

Le piège serait d’avoir en soute toujours les mêmes propositions, sans tenir compte de la personnalité d’un runner ou de la spécificité de sa discipline.

Le fond de mon intervention doit permettre à un compétiteur dans l’adversité de renforcer son aptitude à penser et agir de façon autonome, tout en contenant les tensions et les doutes inhérents à ses prises de décision.   Références : F.Lestienne et A.Feldman, Sciences et motricité N°45 p16, Editions Deboeck, 2002

Merci à Laurent FAVAREL de partager ses connaissances avec nous.

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Je pense que vous pouvez, effectivement, réaliser un plan d'action en dégageant des indicateurs du "stress", comme il est possible de le faire pour la performance. Maintenant, la subjectivité de chacun quant au ressenti du stress et des tensions, risque de fausser ce type d'analyse.

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JO-2024: "J'ai hâte de ressentir la pression", lance Maxime Grousset

  • le 03/05/2024 à 14:04
  • Modifié le 03/05/2024 à 14:04

Lecture en 3 min.

JO-2024: "J'ai hâte de ressentir la pression", lance Maxime Grousset

JO-2024: "J'ai hâte de ressentir la pression", lance Maxime Grousset

JO-2024: "J'ai hâte de ressentir la pression", lance Maxime Grousset

Le nageur français Maxime Grosset après avoir gagné la médaille d'or lors du 100 mètres nage libre aux championnats d'Europe petit bassin à Otopeni (Roumanie) le 10 décembre 2023.

Daniel MIHAILESCU / AFP/Archives

JO-2024: "J'ai hâte de ressentir la pression", lance Maxime Grousset

Le nageur français Maxime Grousset après sa victoire dans le 100 mètre nage libre lors des championnats d'Europe petit bassin à Otopeni (Roumanie) le 10 décembre 2023.

JO-2024: "J'ai hâte de ressentir la pression", lance Maxime Grousset

Le nageur français Maxime Grousset dans la demi-finale du 100 mètres Papillon lors des championnats d'Europe petit bassin à Otopeni (Roumanie) le 5 décembre 2023.

dissertation sur le stress comme carburant de la performance

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Annoncé comme l'un des atouts majeurs des Bleus aux Jeux olympiques, le nageur Maxime Grousset, qui peaufine sa préparation ce week-end au meeting de Lyon, accueille avec plaisir le stress de la compétition: "J'ai hâte de ressentir la pression", dit-il à l'AFP.

Révélation française des Jeux olympiques de Tokyo en 2021 avec sa quatrième place de la finale du 100 m nage libre, le nageur de 25 ans n'a cessé de progresser depuis, jusqu'à devenir champion du monde l'an dernier à Fukuoka en remportant le 100 m papillon.

Aux côtés de Léon Marchand, nouvelle tête d'affiche de la natation tricolore, ou de l'expérimenté Florent Manaudou, il représente une sérieuse chance de médaille dans le bassin olympique qui sera installé à la Défense Aréna. "Je pense que ça va être magnifique", se réjouit-il.

QUESTION: A quelques semaines de l'événement, comment vous sentez-vous lorsque vous pensez aux Jeux?

REPONSE: "Ca ne me stresse pas du tout. J'ai hâte de voir ce que ça va être et de ressentir les choses, et je pense que ça va être magnifique. J'ai déjà visité le village des athlètes et la Défense Arena. C'est vraiment très bien. C'est surtout la Défense qui m'a plu. On a pu se projeter et s'imaginer un petit peu comment ça va être. Je trouve qu'on a de la chance de pouvoir être dans une arène comme ça. On va pouvoir ressentir vraiment les choses et le public français. Et je pense que c'est une force qu'on a pour cette année, les Français, il faut s'en servir."

Q: Quel souvenir avez-vous gardé des Jeux olympiques de Tokyo qui s'étaient déroulés sans public à cause du Covid?

JO-2024: "J'ai hâte de ressentir la pression", lance Maxime Grousset

Le nageur français Maxime Grousset après sa victoire dans le 100 mètre nage libre lors des championnats d'Europe petit bassin à Otopeni (Roumanie) le 10 décembre 2023. / Daniel MIHAILESCU / AFP/Archives

R: "C'était très particulier. L'organisation était merveilleuse, les Japonais ont été très forts là-dessus. Par contre, ce qui manquait, c'était vraiment la folie des Jeux, l'engouement autour de ça, le public. Ca m'a beaucoup manqué. Ça ne m'a pas empêché de faire de bonnes performances, mais de ce que je m'imaginais des Jeux, il manquait vraiment quelque chose. Quand tu rentres et que tu entends ton pote t'encourager alors qu'on est en finale des Jeux Olympiques, ça fait bizarre. Pour Paris, j'ai vraiment hâte de ressentir la pression, d'avoir des frissons, d'être chaud comme quand on entre dans une arène! C'est pour ça que je me dis que ça va être sympa."

Q: La pression peut souvent tétaniser. Vous, elle semble plutôt vous donner des ailes. D'où vous vient cette décontraction par rapport à la pression?

R: "C'est vrai que j'ai de la chance là-dessus. Il faut faire avec ses qualités! Quand j'étais petit, j'étais très stressé mais ça a totalement disparu et je ne pourrais pas dire pourquoi. Quand je me retrouve sur le plot, mon cerveau est quasiment vide. Je ne pense plus à rien, mais je ressens les moindres parties de mon corps. J'entends ma respiration, je ressens la chaleur... et c'est tout. Je ne ressens pas le besoin d'avoir un préparateur mental. Après, depuis deux ans maintenant, je fais du yoga, donc ça me fait un peu office de préparation mentale."

Q: Depuis les Jeux de Tokyo, vous êtes devenu champion du monde. Avez-vous l'impression que votre statut a changé au sein de l'équipe de France ?

JO-2024: "J'ai hâte de ressentir la pression", lance Maxime Grousset

Le nageur français Maxime Grousset dans la demi-finale du 100 mètres Papillon lors des championnats d'Europe petit bassin à Otopeni (Roumanie) le 5 décembre 2023. / Daniel MIHAILESCU / AFP/Archives

R: "Mon statut a changé, c'est sûr. Après, je pense que ma vision des choses n'a pas changé. Mais ça ne me dérange pas d'avoir un rôle de leader. Je pense qu'on est plusieurs, Léon Marchand a aussi ce rôle de leader sans l'être, car c'est Florent Manaudou notre capitaine. On essaye de tirer les autres vers le haut."

Q: Est-ce un rôle qui vous plaît?

R: "Je pense que je transmets le fait de jouer. Quand on nage, quand on fait des courses, c'est un jeu. On est contre sept autres personnes sur un plot au départ. Celui qui gagne, il a gagné le jeu. C'est ça qui fait que ça désacralise la course et la compétition en elle-même. Il faut prendre du recul là-dessus et kiffer le moment, plutôt que de se concentrer sur le résultat. Sinon il peut y avoir un étouffement, quelque chose de très compliqué à surmonter. Et se voir dans le jeu et dans le kiff, c'est beaucoup plus facile."

Propos recueillis par Diane FALCONER

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Que pensez-vous de la méthode de certaines entreprises qui utilisent le stress comme « carburant » de la performance ?

Par AMLF13   •  12 Novembre 2016  •  Dissertation  •  930 Mots (4 Pages)  •  1 899 Vues

De nos jours, de nombreuses firmes utilisent le stress comme « carburant » de la performance. Il s’agit d’un mode de management qui repose sur la mise sous tension dans une logique de gagnant-gagnant. Cette méthode est efficace pour l’entreprise et pour le salarié, dans un premier temps. Mais, elle atteint ses limites au niveau de l’individu car, utilisée à outrance, elle conduit à un mal-être. Les individus développent actuellement des aspirations nouvelles par rapport à leur vie personnelle.

Les entreprises sont à la recherche de la performance, de la productivité et de la qualité totale. Pour ce faire, elles mobilisent toutes leurs ressources : financières, matérielles et humaines. Sur ce dernier point, les individus sont le pilier central pour atteindre ces objectifs. Afin d’obtenir les résultats visés par l’entreprise, celle-ci met en place une stratégie qui favorise le dépassement de soi afin de toujours faire mieux et plus vite.

L’entreprise fixe des objectifs collectifs afin d’obtenir une adhésion individuelle puis ces objectifs sont décomposés à chaque niveau pour parvenir à un système d’objectifs individuels visant à motiver les salariés à tendre vers la logique de l’entreprise. Ce système est appelé gagnant-gagnant puisque l’enrichissement de l’entreprise conduit à l’enrichissement de l’individu par l’atteinte des objectifs.

Sur le plan économique, le résultat est mesurable car les objectifs ont été fixés de façon à pouvoir quantifier les résultats. Si les objectifs sont atteints, l’entreprise récompense le salarié par l’octroi d’avantages financiers (primes, bonus, véhicules, avantages en natures….). Le principe est double puisque le salarié est satisfait de son enrichissement et de plus, il développe un sentiment d’appartenance au groupe car il est matériellement reconnu. Pour l’entreprise, le but est de créer une cohérence interne de façon à orienter tous les individus vers la réussite et la performance de l’entreprise.

Sur le plan spirituel, l’individu travaille pour la communauté et développe le sentiment de travailler pour lui-même, de donner un sens à sa vie. Pour ce faire, l’entreprise met en place des valeurs, des chartes, des projets…où chacun se retrouve et un sentiment d’appartenance au groupe lui permet de se surpasser. Essentiellement en condition de stress permanent.

Pour certains individus, le stress est gratifiant : il leur donne une poussée d’adrénaline qui les stimule. Cela fonctionne comme un moteur. Ces individus sont heureux de relever des défis et d’accroitre leurs performances. Ils se sentent épanouis dans ce contexte de pression.

Enfin, sur le plan affectif, l’entreprise incarne une seconde « famille » où l’individu s’efforcera de tout mettre en œuvre pour plaire et satisfaire aux attentes de celle-ci, tout comme un enfant souhaite rendre fiers ses parents. Des sentiments « amoureux » et « passionnels » se développent au sein de l’entreprise. C’est dans ce contexte de stress que l’individu se surpassera pour « plaire » et donner le meilleur de soi-même.

Le stress, à bonne dose,

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COMMENTS

  1. Stress comme « carburant » de la performance

    Le stress devient un carburant doux et contagieux qui lui donne envi de se lever le matin pour enrichir l'entreprise et s'enrichir lui-même. C'est du gagnant-gagnant. Plus il en fera, mieux se sera. Le succès et la réussite sont l'objectif premier de l'employé modèle des nouvelles entreprises d'aujourd'hui.

  2. LE STRESS : UN FAUX CARBURANT DE LA PERFORMANCE

    LE STRESS : UN FAUX CARBURANT DE LA PERFORMANCE - écrit par N. VERHEYE. 3 février, 2022. En introduction, j'écrirai quelques lignes sur que l'on peut entendre par stress. Dans un deuxième temps, une entreprise performante a t-elle besoin de faire du stress un carburant de la performance ?

  3. Psychologie de l'entreprise : le stress comme carburant de la performance

    De nos jours, les grandes firmes (EDF, Axa, Club méditerranée…) utilisent le stress comme « carburant » de la performance. C'est un management de « mise sous tension » qui repose sur la logique du « gagnant-gagnant » qui s'appuie elle-même sur une exigence implicite du dépassement permanent.

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